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Olivier Orain, une liste de publications

Publications

 

En rédigeant le CV détaillé de mon HDR, j'ai décidé de faire une liste de publications différente de celles que je conçois d'ordinaire, où je n'inclus jamais mes articles de blog et dans lesquelles mes formats courts sont complètement minorés. Comme je n'ai jamais mis une telle liste ici, c'est l'occasion ou jamais. Je l'ai même augmentée de mes contributions à Sitartmag. L'ordre est rétrochronologique et je n'ai rien hiérarchisé, sinon la date de publication. Les mentions d'articles de blog ont fait l'objet d'une sélection drastique. Presque tous les textes sont lisibles sur internet.

 

- Orain, O., 2022, "A social history of quantitative geography in France from the 1970s to the 1990s: an overview of the blossoming of a multifaceted tradition". In Gyuris (F.), Michel (B.), Paulus (K.) (eds), Recalibrating the Quantitative Revolution in Geography. Travels, Networks, Translations. London, Routledge, Routledge Research in Historical Geography, pp. 102-117.

- Orain, O. 2021, Une histoire de la géographie au prisme des sciences humaines, Mémoire d'habilitation à diriger des recherches, 3 vol., Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 85 + 445 + 128 p.

- Orain, O. 2021, « Préface. Maximilien Sorre et vingt mille savants français», dans D. Simon, Max Sorre, une écologie humaine. Penser la géographie comme science de l'homme, Paris, éditions de la Sorbonne, p. 7-13.

- Orain, O. 2021, « Mai-Juin 68, l'Espace géographique et la mémoire d'une communauté », L'Espace géographique, 2020/1, p. 1-4.

- Orain, O. et Robic, M.-C., 2021, dir., « Mai-Juin 68, une anamnèse », dossier, L'Espace géographique, 2020/1, p. 1-72.

- Orain, O., 2020, « Croissance et métamorphose des « sciences sociales » en France pendant et après l’épisode contestataire des « années 68 » », dans B. Frère, S. Fontaine, P. Italiano (dir.), Mai 68 et les sciences sociales : la lutte continue. Hommage à Marc Jacquemain, Liège, Presses universitaires de Liège, « Sciences politiques et sociales », p. 35-57.

- Orain, O., 2020, « Grandes étapes des réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche en France 1968-2020 », Revue d’histoire des sciences humaines, 2020, n° 36, p. 201-204.

- Feuerhahn, W., Orain, O., 2020, « Géographies académiques pour temps de crise » / "Geographies of Academia for a Time of Crisis", Revue d’histoire des sciences humaines, n° 36, p. 5-6.

- Orain, O., 2020, « Constructivisme », dans Collectif, Dictionnaire critique de l’Anthropocène, Paris, CNRS éditions, p. 204-207.

- Feuerhahn, W. & Orain, O., 2019, dir., « Chemins de traverse. Nouveaux lieux, nouveaux chantiers », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 34.

- Feuerhahn, W. & Orain, O., 2019, « Pour une historie inclusive des sciences humaines et sociales », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 34,  p. 7-10.

- Feuerhahn, W. & Orain, O., 2019, « For an inclusive history of the humanities and social sciences », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 34,  p. 11-14.

- Feuerhahn, W., Orain, O., Bertrand, E., Blanckaert, C., Ginsburger, N., Gouarné, I., Hirsch, T., Keck, F., Laurière, C., Müller, B., Rabault-Feuerhahn, P., Simon, D., Trochu, T., 2019, « Un Monde passionnant et incertain. Table ronde sur l'histoire des sciences humaines et sociales », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 34, p. 197-244.

- Feuerhahn, W. & Orain, O., 2019, « La revue, un lieu de contestation ? », Tracés, Revue de Sciences humaines [En ligne], #18 | 2018,  p. 35-47.

- Orain, O. & Marcel J.-C., dir., 2018, Penser par écoles, dossier de la Revue d’histoire des sciences humaines, printemps, n° 32.

- Orain, O., 2018, « Les Écoles en sciences de l’homme : usages indigènes et catégories analytiques », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 32, printemps 2018, p. 7-38.

- Chapoulie, J.-M., Feuerhahn, W. & Orain, O. , 2018, « Depuis Chicago : Le regard de Jean-Michel Chapoulie sur une tradition qui n’a pas fait école », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 32, printemps 2018, p. 171-193.

- Orain, O., 2018, « Franck Auriac (1935-2017) », Blog Esprit critique

- Orain, O., 2017, « Nature, environnement et géographie » (appel à texte), L’Espace géographique, 46/ 3, p. 231-234.

- Orain, O., & Robic, M.-C., 2017, « La géographie au Collège de France (milieu xixe-milieu xxe siècle), ou les aléas d’une inscription disciplinaire » dans W. Feuerhahn, dir., La Politique des chaires au Collège de France, Paris, Les Belles Lettres, « Docet omnia », p. 435-480.

- Feuerhahn, W. & Orain, O., 2017, « Qu’est-ce que le spatial turn ? Table-ronde avec Jean-Marc Besse, Pascal Clerc et Marie-Claire Robic », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 30, printemps, p. 205-238.

- Orain, O., & Rhein, C., 2017, « Convictions » (éditorial), L’Espace géographique, 46/ 1, p. 1-3.

- Orain, O., 2016, « Le rôle de la graphique dans la modélisation en géographie. Contribution à une histoire épistémologique de la modélisation des spatialités humaines », dans C. Blanckaert, J. Léon, D. Samain, dir., Modélisations et sciences humaines. Figurer, interpréter, simuler, L’Harmattan, « Histoire des sciences humaines », p. 215-268. Version auteur.

- Orain, O., dir., 2015, Les « années 68 » des sciences humaines et sociales, dossier de la Revue d’histoire des sciences humaines, 2015, n° 26.

- Orain, O., 2015, « Une fertilisation paradoxale ? Bilan historiographique de l’incidence de Mai 68 sur les transformations des sciences de l’homme et de la société dans les années 1960-1970 », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 26, p. 243-294. Dépôt sur HAL-SHS.

- Orain, O., 2015, « Tentative d’épuisement d’une conférence parisienne », L’Espace géographique, 44/4, p. 345-348. Figure ici.

- Orain, O., 2015, « Mai-68 et ses suites en géographie française », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 26, p. 209-242. Dépôt sur HAL-SHS.

- Orain, O., 2015, « Introduction. Les « années 68 » des sciences humaines et sociales », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 26, p. 9-16. Version auteur.

- Orain, O., 2015, « À propos de « Propositions destructives » », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 26, p. 305-311. Dépôt sur HAL-SHS.

- Feuerhahn, W. & Orain, O., 2015, « Éditorial », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 26, p. 5-6.

- Orain, O., 2013, « Compte rendu de Gavin Bowd, Emmanuel de Martonne et la Roumanie », Annales de géographie, 2013/6, n° 694, p. 712.

- Orain, O., 2011, « La Fabrique d’un livre : réponse et discussion », Géocarrefour, vol. 86, n° 3-4, p. 237-242.

- Orain, O., 2010, « Le Mai 68 des historiens entre identités narratives et histoire orale d’Agnès Callu », Revue d’histoire des sciences de l’homme, n° 23, p. 243-248. Figure ici.

- Orain, O., 2010, « CR de Claude Bataillon Géographes. Génération 1930», Revue d’histoire des sciences de l’homme, n° 23, p. 237-239. Figure ici.

- Orain, O., 2009, De plain-pied dans le monde. Écriture et réalisme dans la géographie française au xxe siècle, Paris, L’Harmattan, « Histoire des sciences humaines », 427 p.

- Orain, O., 2009, « Écrire sur 68 en spécialiste, tournant ou accomplissement ? », Genèses, n° 76, p. 137-156.

- Orain, O., 2009, trois comptes rendus d'ouvrage sur 68 pour le site Sitartmag.

- Orain, O., 2008, « Compte rendu de Luc Boltanski, Rendre la réalité inacceptable. À propos de La Production de l’idéologie dominante, Demopolis, 2008. » Blog Esprit critique

- Orain, O., 2008, « Assez déplaisant. À propos de Grimpret, M. et Delsol, C., dir., Liquider Mai 68 ?, Presses de la renaissance, 2008 », Blog Esprit critique

- Orain, O., 2008, « Thomas Disch (1940-2008) », Blog Esprit critique

- Orain, O., 2007, « Réalisme », Hypergéo, encyclopédie en ligne :

- Orain, O., 2007, « Constructivisme », Hypergéo, encyclopédie en ligne

- Orain, O., & Robic, M.-C., 2007, « Nicole Mathieu, un itinéraire en interdisciplinarité », La Revue pour l’histoire du CNRS, n° 18, automne, p. 29-33.

- Orain, O. & Sol, M.-P., 2007, « Les géographes et le travail collectif. La recherche coopérative sur programme à l’œuvre », La Revue pour l’histoire du CNRS, n° 18, 2007, p. 11-14.

- Orain, O., 2007, « Positivisme : notes de cours », Blog Esprit critique

- Orain, O., 2007, « Poétique et géographie (comment je les ai mariées à ma façon) », Blog Esprit critique

- Orain, O., 2007, « Le présentisme dans son contexte », Blog Esprit critique

- Orain, O., 2007, « Sur l’appréhension des problèmes de société par les géographes », Blog Esprit critique.

- Orain, O., 2007, « Misère du possibilisme », Blog Esprit critique.

- Orain, O., 2007, « Du spatialisme et du pluralisme », Blog Esprit critique.

- Orain, O., 2007, « La génétique n’explique pas les comportements humains », Blog Esprit critique.

- Orain, O., 2006, « Quels apports de la géographie aux mondes de demain ? », dans Géopoint 2006, Demain la géographie. Permanences, dynamiques, mutations : pourquoi ? Comment ?, p. 423-431, spéc. 423-425.

- Orain, O., 2006, « La géographie comme science. Quand « faire école » cède le pas au pluralisme » dans M.-C. Robic, dir., Couvrir le monde. Un grand xxe siècle de géographie française, Paris, Ministère des affaires étrangères, Association pour la diffusion de la pensée française (ADPF), p. 81-115. Version auteur.

- Orain, O., 2004b, « Une clinique par les formes », actes pour le Géopoint 2004, La Forme en géographie, 4 p.

- Orain, O., 2004a, « La géographie française face à la notion d’échelle. Une approche par les significations et les contenus épistémologiques », Cours C.N.E.D. dans le cadre de la question d’agrégation Échelles et temporalités en géographie, fascicule II, Vanves, CNED, p. 2-24. Version auteur.

- Orain, O., 2003b, Le plain-pied du monde. Postures épistémologiques et pratiques d’écriture dans la géographie française au xxe siècle, thèse de doctorat sous la direction de Marie-Claire Robic, Paris, université de Paris I Panthéon Sorbonne, 2003, 405 p. Dépôt sur TEL.

- Orain, O., 2003a, « Sorre, Maximillien (1880-1962) », dans J. Lévy et M. Lussault, dir., Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, p. 834-835.

- Orain, O., 2001b, « Démarches systémiques et géographie humaine », Cours C.N.E.D. dans le cadre de la question d’agrégation Déterminisme, possibilisme, approche systémique : les causalités en géographie, sous la direction de M.-C. Robic, fascicule III, Vanves, CNED, p. 1-64. Dépôt auteur sur HAL-SHS.

- Orain, O., 2001a, « Emmanuel de Martonne, figure de l’orthodoxie épistémologique postvidalienne ? » dans G. Baudelle, M.-V. Ozouf-Marignier et M.-C. Robic, dir., Géographes en pratiques (1870-1945). Le terrain, le livre, la Cité., P. U. de Rennes, p. 289-311. Dépôt auteur sur HAL-SHS.

- Orain, O., 2000, « Les “ postvidaliens ” et le plain-pied du monde. Pour une histoire de la géo-graphie », dans J. Lévy & M. Lussault, dir., Logiques de l’espace, esprit des lieux. Géographies à Cerisy, Belin, coll. « Mappemonde », p. 93-109. Dépôt auteur sur HAL-SHS.

- Orain, O., 1999, « Les motivations du discours géographique. Contribution à une étude textuelle des écrits des géographes postvidaliens », dans G. Nicolas, dir., Géographie(s) et langage(s) : interface, représentation, interdisciplinarité, Institut universitaire Kurt Bösch, Sion, Suisse, p. 155-169. Lisible ici.

- Orain, O., 1997, « Ex-URSS, un renouvellement des savoirs », (compte rendu du livre de R. Brunet, D. Eckert, V. Kolossov et alii, Atlas de la Russie et des pays proches, Montpellier / Paris, GIP Reclus / La Documentation française, 1995), L’Espace géographique, n° 1, p. 92-94.

- Orain, O., 1996, « La géographie russe (1845-1917) à l’ombre et à la lumière de l’historiographie soviétique », L’Espace géographique, n° 3, p. 217-232. Version longue.

- Orain, O., 1992, Référent littéraire et littérarité dans la géographie française au xxe siècle, mémoire de DEA, Paris, DEA ATEG, juin 1992, 25 p.

- Orain, O., 1992, La géographie russe pré-révolutionnaire. Rapport de stage en Russie, Paris, DEA ATEG, juin 1992, 64 p. (dont 20 pages de bibliographie).

 

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Un moment charnière ?

Je prends assez peu le temps de publier des éléments personnels sur ce blog, qui est devenu une sorte de mini-Calenda. Voici donc quelques informations sur mon activité de ces derniers temps.

Marie-Claire Robic et moi avons travaillé en 2015-2016 sur les chaires du Collège de France comprenant le mot "géographie" dans leur intitulé pour les besoins d'un colloque organisé par Wolf Feuerhahn (Dans l'atelier des intitulés. À propos de la singularité du Collège de France. 27-28 novembre 2014). Nous en avons tiré une contribution à quatre mains intitulée « La géographie au Collège de France (milieu XIXe-milieu XXe siècle), ou les aléas d’une inscription disciplinaire », qui devrait paraître dans le volume d'actes tirés du colloque, en 2017 sans doute. C'est un assez long texte (encore !) dont je suis très heureux car c'est la première fois que je cosigne un article avec celle qui est depuis 25 ans une source d'inspiration, un modèle, une amie, etc.

En octobre 2015, l'ami Wolf Feuerhahn a signalé lors d'un comité de rédaction de la Revue d'histoire des sciences humaines le lancement d'un séminaire de doctorants piloté par Camila Orozco-Espinel et Yann Renisio, intitulé "Faire science. Usages de la scientificité en sciences humaines et sociales (1920-1960)", dont devait sortir à terme un dossier pour la revue. Comme le sujet était congruent avec l'un de mes centres d'intérêt principaux, je me suis rapproché d'eux. J'ai participé à la plupart des séances (fort intéressantes) et ai présenté une contribution en février 2016 intitulée "Faire science en géographie (1930-1980). Perspectives transatlantiques". Le dossier est actuellement en cours d'évaluation et devrait constituer le n° 31 de la RHSH. Je devais initialement y proposer une revisite de la controverse Schaefer-Hartshorne, mais ayant une HDR à écrire, j'ai finalement proposé de faire quelque chose de plus large et de moins circonstancié, un peu dans la lancée de ma présentation orale. Pour l'instant, d'autres contraintes ont fait que je n'en ai pas écrit la moindre ligne. C'est à mon agenda des deux prochaines semaines.

Je suis allé au Festival international de géographie de Saint-Dié pour la première fois à l'automne 2016, invité par Benoît Antheaume et Pascal Clerc pour parler de Renée Rochefort (1924-2010), dans le cadre de la conférence annuelle sur les figures de la géographie. Je suis moyennement enthousiasmé par le titre de la conférence. En revanche, les recherches entreprises ont été fort stimulantes et il semblerait que la présentation a plu à l'auditoire (je suis toujours le plus mal placé pour me faire juge de mon propre travail). Il paraît que c'était fidèle à la mémoire et à l'esprit de la dame, ce qui était mon ambition spécifique. Je tiens dans cette optique à remercier Nicole Commerçon, Marc Bonneville et André Vant pour le temps qu'ils m'ont consacré et les souvenirs et analyses qu'ils ont partagés avec moi. Je suis supposé en faire dans les semaines à venir une notice pour la collection Geographers.

Dans le sillage de la publication en français des principaux textes de Norbert Elias portant sur la sociologie de la connaissance et des sciences, La Dynamique sociale de la conscience (La Découverte, 2016), Marc Joly (éditeur du volume) et Wolf Feuerhahn m'ont demandé de participer à un colloque qu'ils organisaient les 19 et 20 janvier 2017 au Centre Koyré. Ma lettre de mission consistait à analyser la façon dont N. Elias a parlé de Thomas Kuhn et Imre Lakatos, tout particulièrement dans un texte publié en 1972 dans Economy & Society et intitulé “Theory of science and history of science: comments on a recent discussion”. Pour ce faire, je me suis replongé dans les œuvres des uns et des autres, en particulier les recueils d'articles de Kuhn The Essential Tension (1977) & The Road Since Structure (2003) mais aussi le volume en français de textes rassemblés par I. Lakatos et A. Musgrave Criticism and the Growth of Knowledge (1969), le célèbre quatrième volume d'actes du Colloque international de philosophie des sciences de Londres (1965). Une fois n'est pas coutume, j'ai écrit une bonne partie de ma contribution, de sorte qu'il devrait m'être assez facile d'en tirer un article, à condition d'agir vite.

Je suis désormais directeur de deux revues à la fois, situation qui m'a valu nombre de commentaires préoccupés et incitations à passer rapidement la main. Pourtant, qui est disposé aujourd'hui à faire ce genre de travail ? La seule chose qui compte dans l'évaluation d'un chercheur est la publication d'articles originaux, de préférence dans des revues de rang A. J'en dirige une avec Catherine Rhein et j'essaie avec Wolf Feuerhahn d'y faire accéder une autre. C'est un travail absolument passionnant et nécessaire, et tant pis pour les considérations stratégiques ou égoïstes. Faire vivre des collectifs me semble plus important que tout, car sans eux la recherche s'étiole. À brève échéance, Catherine et moi devons livrer un éditorial pour le n°1/2017 de l'Espace géographique. Je n'en dis pas davantage...

L'année qui vient, le séminaire Les écritures du géographique sera moins centré sur la littérature et davantage sur l'écriture de la géographie. Je vais y proposer une série de travaux, sur la catégorie d'espace (source de tant d'agacements) et sur Roger Brunet (avec Muriel Rosemberg). Les deux doctorants qui travaillent avec moi, Matthieu Pichon et Dylan Simon, y feront aussi une présentation chacun. Pas la peine d'épiloguer sur tout cela. Je rappelle à mes lecteurs que ces séances, hormis celle de janvier, sont ouvertes au public.

Si tout se passe bien cette année à la différence de la précédente (où j'ai été malade à répétition pendant plus de deux mois : grippe, bronchites, etc., avant de passer deux mois à faire des bilans de santé), je rédige mon Habilitation à diriger des recherches (HDR) entre février et septembre. C'est devenu une nécessité. Un nombre toujours plus important de mes anciens étudiants accède à des statuts auxquels l'absence de cet exercice dans mon CV m'empêche de postuler, ce qui parfois me laisse songeur, alors que je dirige déjà des thèses et qu'on me demande conseil pour des HDR. Ce désajustement (comme aurait dit Bourdieu) commence à me peser.

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Dernière ligne droite

Normalement, ça devrait ressembler à ceci :

 

De mon côté, tout est prêt : le manuscrit (issu d'un troisième jeu d'épreuves) et le paratexte. Maintenant, une fois que le contrat sera signé (normalement le vendredi 12 décembre), c'est à l'Harmattan de jouer...

L'idée de la couverture est de Marie-Claire Robic à la base. Et c'est Carole Duval, une graphiste qui travaille à l'Institut de géographie de Paris, qui lui a donné une forme tangible. La direction générale consistait à superposer une vieille carte topographique, emblème d'une géographie réaliste, avec une carte thématique à visée interprétative. En prenant (quelle surprise !) un même référentiel languedocien, ça nous a menés à l'une des réalisations graphiques de Système économique et espace de Franck Auriac.

La carte d'état major "Narbonne" au 1/80 000e (1851) sert donc d'arrière-plan et le schéma interprétant la "potentialisation spatiale du vignoble languedocien" - largement retravaillé par la couleur et délesté de sa légende - est placé par dessus. Carole Duval y a adjoint un monde en guirlande jaune. Le tout forme un palimpseste de la géographie !

 

 

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Un an plus tard...

Cela fait un an que j'ai posté un bref message annonçant l'envoi du manuscrit revu de ma thèse à mon éditeur. À dessein, je n'en ai pas reparlé depuis. Durant l'été 2007, Claude Blanckaert m'a renvoyé un jeu d'épreuves, tandis que durant juillet Marie-Claire Robic avait entièrement annoté mon texte. Pour des raisons compliquées, j'ai mis six mois avant de m'y remettre (avant de m'en remettre ?). Après deux mois d'un labeur très pénible, j'ai rendu le 9 avril 2008 un jeu d'épreuves corrigées, tenant compte des observations de l'un et de l'autre. J'ai réussi en plus à me défaire de nombreux passages qui apparaissaient assez superflus avec le recul. Ayant fait attendre Claude Blanckaert pendant huit mois, j'aurais des scrupules à lui demander le moindre compte sur l'état d'avancement du texte. Qu'il me suffise de dire que la parution pourrait se faire rapidement, s'il n'y a pas d'obstacles du côté de l'Harmattan, et si nous arrivons à trouver une illustration de couverture, exercice pour lequel je me sens particulièrement démuni. Je suis également censé écrire le texte de la quatrième de couverture, exercice qui me met assez mal à l'aise. Quand j'étais "petites mains" aux éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) en 1992-1993 et 1995-1996, j'ai écrit plusieurs quatrièmes de couverture pour des livres que j'avais contribué à éditer. Mais précisément je n'étais pas l'auteur, et c'était donc assez facile à faire pour moi. Là, il en va autrement. Quand il sera temps, je le ferai néanmoins...
J'ai hâte que cette histoire se termine. Je me suis inscrit en thèse en 1992. Il m'a fallu cinq ans avant de trouver le bon sillon et de me mettre réellement à ce qui allait devenir, en octobre 2003, un objet « soutenable ». Il s'est encore passé trois ans et demi avant que je ne remette la chose sur le métier pour en faire un livre. En cette époque qui valorise les productifs, je me fais l'effet d'une tortue baroque. D'ailleurs, quand on me demande aujourd'hui des textes qui seraient une « valorisation » de ma thèse, je rentre instantanément dans ma carapace. Je n'en ai pas du tout envie. Mon effort présent consiste précisément à ne pas repasser les plats du passé. Cette attitude n'est pas dictée par un orgueil ombrageux, mais par une incapacité constitutive à prendre du plaisir à la répétition. D'ailleurs, ça vaut pour n'importe quoi : contes, musique, démarches administratives... Là où certains trouvent une sécurité dans la réitération, c'est en ce qui me concerne une dissuasion, un blocage en amont. Combien de fois je me suis mis dans des situations inextricables parce qu'il fallait exécuter une tâche simple mais comportant un certain nombre de redites.
Dans le suivi du colloque « Mai 68, creuset pour les sciences de l'homme ? », cela m'a parfois joué des tours pendables. Tout le travail de « secrétariat », qu'il m'a bien fallu assumer faute de solutions alternatives, a souvent laissé à désirer. C'est dans des circonstances de la sorte que l'on prend la mesure de la précarité de ce genre d'entreprise : on fait tout, de l'élaboration intellectuelle au suivi des invitations et des demandes de financement. Mais comme il y a tant d'autres tâches à remplir par ailleurs, souvent elles-aussi secrétariales, des boulettes se produisent, des délais sont dépassés, etc. Alors je ne regrette pas pour autant le bon vieux temps des mandarins et de leurs secrétaires attitrées, mais je m'inquiête de modes d'évaluation de la recherche qui ignorent le niveau de dénuement logistique dans des secteurs aussi mal dotés que l'histoire des sciences humaines (et les SHS en général).

Le colloque, parlons-en.
Bertrand Müller et moi avons transmis un programme provisoire - où ne figurent que les interventions certaines - pour la prochaine Lettre de la SFHSH. Mais nous nous refusons pour le moment à mettre en ligne un programme sur les principaux sites de diffusion de la recherche. Trop de lettres d'invitation sont restées jusqu'à présent sans réponse. Trop de pistes excitantes demeurent en suspens, faute de répondant chez les interlocuteurs pressentis. Il va falloir réécrire, relancer, alors que le colloque est dans deux mois ! Et combien de spécialistes de telle ou telle question qui se sont récusés du fait qu'il s'agissait d'un colloque d'histoire des sciences ? Les clients pour parler de Mai-68 en relation avec tel ou tel registre social sont légion. Mais dès que l'on précise qu'il est question de la construction cognitive de ces registres, dans un régime d'historicité mis en question, il n'y a plus grand monde. C'est comme si l'objectivisme social faisait son grand retour, même à propos de l'événement stipendié de la déconstruction collective !
Pour l'heure, je m'en tiendrais là, me réservant de publier des réflexions pendant l'été au gré de la préparation de mon intervention, et si j'en ai l'énergie ou le courage.

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émission de radio sur mai-68 et les sciences

Le vendredi 21 mars de 14 à 15h en direct dans La tête au carré - le magazine de vulgarisation scientifique de France Inter - je discuterai avec l'animateur Mathieu Vidard de "ce que mai-68 a fait aux sciences" (et aux scientifiques), suivant la jolie formule de mon collègue (et ami) Bertrand Müller (mais en l'élargissant un peu). L'interview proprement dite représente la moitié du temps de l'émission. Je la prépare activement, afin d'avoir des choses synthétiques à dire (et ne pas parler que de géographie !). J'aurais envie de dédier mon travail sur la question aux travaux précurseurs de Michael Pollak, admirable sociologue des sciences, fauché par le SIDA en 1992.
Pour le reste, ce blog retrouvera bientôt des couleurs (et de nouveaux textes), car je ne suis plus très loin d'en avoir fini avec ce qui m'astreint actuellement au silence...

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Brèves

En ligne depuis quelque temps sur Hypergéo, la nouvelle mouture de mon article "réalisme" :
www.hypergeo.eu/article.php3
Et puis également "constructivisme", révisé et en ligne pour la première fois :
www.hypergeo.eu/article.php3
Pour l'essentiel, ces textes étaient prêts depuis janvier dernier. L'optique était de vulgarisation. Il s'agit avant tout de penser l'incidence descriptive de ces termes en géographie (et non dans l'absolu).

Le colloque "Mai 68" avance bien : il m'a énormément occupé ces temps derniers. Au total, nous avons reçu une vingtaine de propositions de communication. Il y en avait deux hors sujet, mais pour le reste, il n'y a pas de raison que nous refusions quiconque. Une ébauche de programme existe, réalisée avec Bertrand Müller la semaine dernière, et qui a été approuvée par le CA de la SFHSH. J'ai travaillé auparavant sur le budget et il va falloir recommencer pour le CNRS bientôt. La prochaine étape sera de consulter notre comité scientifique et d'inviter les contributeurs et témoins que nous aimerions voir intervenir. Je compte placer sur ce blog un compte rendu du livre de Kristin Ross, Mai 68 et ses vies antérieures.
Avant cela, j'ai des révisions sur "épreuves" du Plain-pied à terminer d'urgence (sans parler de mon désir d'une troisième version de l'introduction, qui sort très difficilement).
Lors de la "controverse" autour de la lettre de démission du sociologue Xavier Dunezat, il me démangeait de dire mes quatre vérités personnelles. Et puis, comme je n'avais rien à dire qui soit de nature à faire avancer le débat sur les dysfonctionnements de l'université française (qui sont pourtant légion), je me suis abstenu...

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C'est fait (?)

Ce soir, j'ai envoyé à Claude Blanckaert un fichier de 2Mo intitulé Le Plain-pied du monde, soit 404 pages au gabarit de sa collection "Histoire des sciences humaines". Je n'en peux plus. J'y ai travaillé tout le printemps, quand d'autres taches ne m'accaparaient pas.
Sinon, le texte de l'appel à communications pour le colloque "Mai-68, creuset pour les sciences de l'homme?" est prêt et "validé" par le CA de la Société française pour l'histoire des sciences de l'homme (SFHSH). Le comité scientifique se met en place lentement. J'attends des réponses. Dès que possible, nous le mettons en ligne. A la rentrée, nous nous occuperons des financements.
Ce blog sera sans doute en veille entre le 3 et le 25 juillet. Je serai supposément "en vacances", sauf du 12 au 17, période à laquelle je participe à une école d'été à l'ENS-LSH à Lyon. En revanche, la période allant de la fin juillet à la mi-août sera un bon moment pour publier ici de nouvelles choses et améliorer ce qui est déjà en ligne.

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Poétique et géographie (ou comment je les ai mariées à ma façon)

Un jour, un ami m’a demandé comment j’en étais arrivé à sympathiser avec deux géographes fort connus, l’un genevois et l’autre montpelliérain-avignonais. Le parcours est assez sinueux j'en conviens, et si vous n'aimez pas les réflexions autobiographiques, je vous déconseille de poursuivre. Le présent texte date d’il y a un an déjà, et la plupart de mes amis l'ont reçu sous forme de mail. J'ai simplement ajouté un paragraphe sur Vladimir Nabokov.

En quatrième, j'avais un professeur de français qui s’appelait Christian Joutard. Ses cours étaient terriblement ennuyeux, mais passionnants aussi, d'une certaine manière. Je crois bien que j'ai découvert l'interprétation auprès de lui : du texte, de l'image... C'est un exercice qu'à l'époque je n'arrivais pas à maîtriser. Je me morfondais des heures à la maison, incapable de trouver des réponses aux questions posées au bas des textes que nous avions à préparer. Je n'étais pas aidé : mes parents sont deux matheux, pas du genre inculte, mais pas des littéraires non plus. En rédaction, M. Joutard m’infligeait régulièrement des D ou des C-, ce qui me mortifiait, surtout quand il lisait ensuite les essais délicieux de certains de mes petits camarades. J'en ai conçu, pour longtemps, le sentiment que je n'étais pas doué pour ce genre d'exercices et qu'il existait une espèce supérieure, les « littéraires », qui possédaient une qualité dont j'étais dénué.

Passent les années, et avec elles monte le désir de compenser mon handicap, de devenir aussi capable qu'un autre dans la compréhension d'un texte. Cela n'avait rien à voir à l'époque, mais c'est aussi le moment où je voulais devenir psychiatre. Il en est résulté que j'étais très attentif à tout ce par quoi mes enseignants de français en arrivaient à commenter un texte. Je crois que j'ai réellement concentré mes facultés d'apprentissage sur cet exercice, avec une difficulté majeure, qui était l'absence d'un discours explicite sur comment il fallait faire. C'est dans ces années que j'en suis venu à considérer tout texte littéraire comme une énigme dont il fallait que je trouve la clef. C'était peut-être illusoire, mais l’exercice a été fécond, il me semble, à la longue. Cela ressemble étrangement à ce que mon maître saint Thomas Kuhn dit de l’apprentissage scientifique en général ! J'ai aussi bénéficié de la diversité parmi mes enseignants successifs, qui m'ont tous apporté quelque chose. De la quatrième à la terminale (deux profs hommes encadrant mes trois formatrices), je suis passé du statut d'élève médiocre en français à celui de quasi premier de la classe. En dissertation, cela a été très vite : j'ai toujours eu des facilités dans l'exercice. Cela m'a même valu un 18 au bac. En commentaire, il a fallu un long labeur. Je n'étais vraiment pas armé à la base pour l'exercice. Cette histoire me fait douter du caractère inné de nos facultés. Quand on veut très fort quelque chose et qu’on y travaille longtemps, le labeur finit par payer.

 

Autre détail, en apparence anodin : j’ai lu Pnine de Vladimir Nabokov alors que j’étais en troisième. Ce livre a été un choc. Dans les années qui ont suivi, j’ai lu la quasi-totalité de l’œuvre romanesque de ce monsieur, et l’ensemble de ses cours et essais littéraires. Même si nos vues politiques ne pourront jamais se rejoindre, pour le reste il a été une sorte de parrain pour moi. Pendant quinze ans au moins, j’ai aspiré sa manière comme un buvard s’emplit d’encre. En première, j’ai acheté l’essai que Maurice Couturier lui avait consacré aux éditions l’Âge d’homme en 1979. Et là, nouveau choc : j’ai découvert la critique littéraire structuraliste et tout particulièrement Gérard Genette, par l’entremise de cette étude. C’était très difficile à lire pour un adolescent de seize ans, mais j’ai été attiré par la poétique comme un papillon par une bougie. En outre, il existe une compatibilité fondamentale entre les structuralistes français et Nabokov dans la façon de concevoir la littérature. L’origine est d’ailleurs commune : c’est le formalisme russe et la revue Viékhi (les jalons), matrice qui a engendré Tynianov, Chklovski, Jakobson et les plus grands écrivains russes du XXe siècle, Biélyï, Nabokov, Zamiatine, Olécha, Tynianov (encore), etc. Grâce notamment à Tzvetan Todorov, la tradition critique est assez bien connue chez nous. En revanche, sorti de Vladimir Vladimirovitch, plus connu par sa carrière américaine et Lolita que par ses œuvres russes, les écrivains formalistes russes sont peu lus et peu connus. On leur préfère l’inspecteur de police Dostoïevskiï et le diacre Soljénitsyne, des moralistes en somme, pas ou peu des artistes.

C'est surtout à partir de la terminale que ma faculté de commentaire a commencé à voler de ses propres ailes. Je n'ai jamais fonctionné comme un « vrai » littéraire, en ce sens que je ne rendais pas des pièces sobres, sèches, inspirées, mais des machins longs, fluviaux, avec des masses de « preuves » et une terminologie intuitive. Je me souviens ainsi de l'énormité d'un commentaire du poème Clown de Michaux en hypokhâgne. Lors de ma première khâgne, j'ai accompli ce que je considère comme ma première réussite significative : décrypter un poème réputé hermétique de Joachim Du Bellay. Il faut dire que j'ai eu la chance cette année-là d'avoir un condisciple qui était vraiment un grand commentateur, David Ben Soussan, et d'avoir pu tirer des leçons de sa manière de faire. Le résultat est que, à la fin de ma seconde khâgne, avec deux amis futurs normaliens, nous nous amusions comme des jeunes Turcs sur les oeuvres au programme : Racine, Molière, Sartre, et surtout Rousseau et Ernest Renan (pour celui-là, le but était de montrer comment il se noyait dans ses contradictions). Il y avait entre nous ivresse et émulation.

J'ai intégré l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud. Le hic, c'est que je l'ai intégrée dans l'option histoire-géographie. Après le bac, toujours à mon complexe d'infériorité à l'égard des « vrais littéraires » et parce que je n'avais pas fait de latin, je me suis engagé dans un cursus d'histoire. J'avais toujours excellé dans cette discipline, je l'aimais bien (sauf quand il fallait lire des livres). Sauf qu'il m'a fallu faire aussi de la géographie, cette matière un peu ennuyeuse, surtout avec l'émergence post-bac du commentaire de carte et de la géomorphologie. Deuxième embûche : le professeur d'histoire en khâgne était la personne la plus rébarbative de la terre. Mes six heures par semaine dans ses classes représentaient un calvaire de plâtre. En revanche, en géographie, les enseignants étaient dynamiques et leurs cours intéressants. Il y en avait un pour le commentaire de carte et un pour le programme « commun » de géographie. Avec ce dernier, j'ai fait pas mal de choses à l'extérieur du lycée : des randonnées, des soirées. C'était un homme jeune, et qui lors de ma deuxième khâgne a décidé de me mettre au travail dans sa discipline. Après une sale note au premier devoir sur table, il m'a enjoint de prendre les choses au sérieux, en jouant sur mon orgueil et nos relations amicales. Il m'a surtout fait lire de la géographie. LIRE de la géographie ! Cet entraînement spécifique n'a pas tardé à porter ses fruits, comme à chaque fois qu'il y a un obstacle à franchir. Et ce que mon enseignant n'avait pas mesuré, c'est qu'il m'a rendu sa matière attrayante, qu'il m'a fait découvrir des auteurs qui sont devenus mes premières admirations géographiques, au premier chef Roger Brunet, pour qui mon estime intellectuelle ne s’est jamais démentie. Je dois dire aussi que cet enseignant, Gabriel Weissberg, était exceptionnellement bon. Il avait une façon hors du commun d'aller à l'essentiel. Très nonchalant, il donnait l'impression de se moquer de tout, mais en fait ses cours étaient ce qu'on pouvait faire de plus fin, de plus nuancé, de plus ad hoc sur les questions posées. Je lui suis très reconnaissant de m'avoir fait décoller, mais je lui en « veux » un peu aussi, parce que j'ai imaginé que tous les géographes seraient comme lui ou Roger Brunet ! Et donc, écoeuré "par" l'histoire et regonflé par l'espace, j'ai décidé de devenir géographe. C'est mon prof de philosophie qui a été surpris, lui qui m'aimait bien aussi et me considérait comme un esprit plutôt spéculatif. Mais c'était un homme qui respectait profondément les choix et les idées des autres, quand bien même il ne partageait pas les unes ou ne comprenait pas les autres.

Pendant mes années à l'ENS, j'ai donc suivi un cursus de géographie : licence, maîtrise (à Paris I), agrégation (à l'ENS), DEA (à Paris I). Il n'a pas fallu un semestre pour que je découvre une toute autre géographie : ennuyeuse, professée par des fumistes, scholastique, etc. Au premier semestre de licence, j'avais plus de 20 heures, dont 18 à mourir d'ennui. Je n'arrivais pas à lire une ligne de ces manuels en plâtre qu'on nous recommandait. Heureusement qu’il y avait, outre les cours à l’ENS, Nicole Mathieu, Philippe Pinchemel et Emmanuel Gu-Konu. Pendant mes trois premières années, je n'ai pas fait grand chose, y compris l'année de l'agrégation. Je haïssais la géomorphologie et la géographie humaine me semblait complètement creuse. J'avais d'ailleurs un problème : je n'arrivais absolument pas à voir ce qui donnait une identité de science à cette matière accumulative, à cette fatrasserie encyclopédique. L'année d'agrégation a été un calvaire. C’était bien avant l’heureuse réforme de 2001. Je me contentais d'assister aux cours, et encore, pas tous. En revanche, je me suis définitivement réconcilié avec l'histoire cette année-là : nous n'avions que des cours excellents, avec les meilleurs spécialistes des questions au programme. Entre l'écrit et l'oral, j'ai fait pour mes petits camarades un topo sur la littérature russe entre 1900 et 1940, qui m'a permis enfin de renouer avec mes deux amours : la critique littéraire et la littérature russe (l'une des questions au programme était « Russie-URSS, de l'abolition du servage (1861) à l'opération Barbarossa (1942) » : encore une de mes veines). Et je me suis juré que je ne ferais jamais plus de géographie en recherche, si jamais j'avais l'agrégation. La crise a continué pendant les débuts de mon DEA. J'en avais choisi un qui s'intitulait « Analyse théorique et épistémologique en géographie ». C'était autant de gagné par rapport à la géographie mainstream. Outre la littérature, le russe et le commentaire de texte, la philosophie faisait partie des choses que j'aimais pratiquer.

 

C'est là que j'ai rencontré Marie-Claire Robic, ma future directrice de thèse, l'une des personnes qui ont le plus compté dans ma vie, modèle, source d'inspiration, etc. Outre que j'ai immédiatement adhéré à ce qu'elle racontait, il se trouve qu'elle organisait des séances durant lesquelles nous commentions des textes de géographes. C'était facile et agréable pour moi, qui avait passé mon adolescence à apprendre à commenter. Ensuite, je suis parti en Russie, avec dans l'idée de faire une thèse sur les récits de voyage en Sibérie au XIXe siècle : un stratagème pour échapper à la géographie ! Mon séjour là-bas m'a terrorisé. C'était le début de l'ère Eltsine. Je ne retrouvais plus le doux pays brejnévien (!) de mon adolescence. Je n'avais pas envie de retourner tous les ans dans ce chaos déliquescent, où les tracasseries administratives étaient restées aussi ubuesques, mais où le spectacle de la misère était omniprésent. Faire une thèse sur le délabrement du pays eut été la seule chose décente. Mais je ne suis pas économiste et je ne voulais pas faire de la géographie de terrain. J'ai tourné casaque. En plus, à mon retour, j'ai eu le choc d'une leçon d'anthologie que nous prodigua Jean-Louis Tissier : une comparaison entre Zola et Vidal de la Blache qui était absolument lumineuse. J'ai décidé de travailler sur la géographie française et de lui appliquer ce que je savais faire : des commentaires de texte. Je ne rentre pas dans les détails des années 1992-1997, durant lesquelles ce projet n'était qu'une velléité (il y a eu le travail, la vie de couple, le bébé, les 2 ans à l'étranger, la maladie au retour). 

À l'été 1997, Marie-Claire Robic m'a enrôlé pour un colloque qui devait se tenir à Sion (Suisse). Là, je me suis retrouvé au pied du mur. Les piles marmoréennes d'ouvrages de géographie devaient produire quelque chose, sinon j'étais un homme mort. Et elles ont produit. Produit à propos d'auteurs, produit un « sens de l'histoire » (hum). Je me suis mis au travail. 1997-2003 : travail intermittent, au rythme des colloques d'abord, puis des grandes vacances, puis, après avoir décroché un détachement au CNRS, travail de longue haleine, intense. Et les écrits des géographes francophones sont devenus ma façon d'appliquer ce que j'avais acquis durant mon adolescence. Particulièrement, les textes énigmatiques, les travaux difficiles, sont devenus un challenge. Parmi ceux-là, deux noms surnagent : Franck Auriac, l'auteur d'une thèse fascinante « sur » le vignoble languedocien découverte pendant mon année de maîtrise ; et Claude Raffestin, immense géographe genevois, qui se trouve être également l'un des plus grands théoriciens de la géographie francophone. Entre autres choses, je leur ai finalement consacré une moitié de chapitre de ma thèse, le dernier, dans lequel figuraient deux monographies de leurs productions respectives. Ils ne sont pas les deux seuls auteurs sur lesquels je me suis longuement arrêté : on peut voir mon travail comme une succession de monographies partielles. Mais ils sont les seuls auteurs vivants sur lesquels j'ai fait un travail de "corpus" et auxquels j'ai pu adresser ma thèse. J’en ai également envoyé un à Roger Brunet (et à quelques autres) mais il n'y a pas vraiment de monographie sur lui dans ma thèse. Il est très présent, mais de manière plus diffuse. Un jour, j’écrirai un livre sur l’œuvre de Roger Brunet. 

Petit à petit, je me suis réconcilié avec la géographie. Grâce à ces quelques-uns qui m'ont redonné foi dans les géographes, outre les trois sus-cités et mes profs de khâgne (Gabriel Weissberg et Jean-Marc Pinet), outre Marie-Claire, Jean-Louis Tissier et Nicole Mathieu, certains géographes. Faut-il des noms ? Beaucoup de Dupont, surtout le noyau ancien (si je commence à citer et que j'en oublie, je pourrais me faire des ennemis !), Philippe Pinchemel, Denise Pumain, Thérèse Saint-Julien, Bernard Debarbieux, Catherine Rhein, Georges Bertrand, Vincent Veschambre, Vladimir Kolossov, Fabrice Ripoll, quelques autres. Il y a aussi tous ceux que je n’ai pas encore lus et que je ne pourrais donc évoquer. 

Je pense que je suis d'abord et avant tout un clinicien — et c'est là qu'on retrouve la psychiatrie. J'essaie de rentrer dans la pensée de quelqu'un, de la comprendre, de la faire fonctionner de l'intérieur. Rien n'est davantage victorieux pour moi que de comprendre des développements qui m'étaient inaccessibles à priori, des raisonnements étrangers à ma façon de penser. Me décentrer pour saisir le point de vue de l'autre, dans sa différence radicale et irréconciliable. L'écrit d'autrui est ma base principale, jusqu'à présent, avec cette commodité du précipité que l'on peut exciper pour l'exhiber, pour que ce que l'on affirme ne soit pas qu'une glose invérifiable.

Je pense que ce qui m'aide pas mal dans la vie est d'avoir été reconnu comme "juste" par certains de ceux que j'ai essayé de comprendre. C'est d'ailleurs tout à la fois gratifiant et une malédiction : nombreux sont ceux qui n'aiment pas qu'on les dénude...

 

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En relisant, en écrivant

Etrange tâche que de transformer un texte déjà écrit en livre. Je suis en plein dans la réécriture du Plain-pied du monde avant sa publication dans la collections Histoire des sciences humaines (HSH) de Claude Blanckaert à L'Harmattan. Après réception de la charte de la collection, je l'ai appliquée à mon texte, qui a "gonflé" de 400 à 600 pages (c'était en décembre dernier). A partir de janvier, j'ai été mobilisé par des activités diverses et c'est seulement maintenant que je me mets véritablement au travail de refonte.
Il n'a jamais été question pour moi de refaire un manuscrit en fonction des évolutions de mon travail depuis 2003, parce que cela déboucherait sur un tout autre texte. En revanche, il faut que je redescende à 400 pages (maxi). Le changement du système de références aide pas mal et dégonfle mon appareil de notes infrapaginales. J'ai réussi aussi à taillader dans les détails. Exit les quelques analyses sur Vidal de la Blache que je m'étais senti obligé de faire. Le chapitre sur de Martonne, déjà publié, n'y sera pas non plus. Pour l'instant, j'en suis à 510. J'ai bon espoir de rentrer dans les clous. Sur une journée de 10 heures, j'arrive à traiter 2/3 de chapitre - et il y en aura 7. Il me reste environ 10 grosses journées de travail, avant de soumettre le résultat à mes deux lectrices préférées, puis à Claude. J'aimerais finir d'ici à la seconde moitié de mai. Y arriverai-je ?
L'introduction a été reprise maintes fois, car c'est d'elle dont bien des lecteurs se sont plaints le plus. Etrange quand on y pense : elle avait été rédigée en deux jours, avec une facilité déconcertante. Sur le moment, je l'avais trouvée très abordable. Plus j'y retourne et plus je réaménage. Il faudra bien arrêter un jour. La conversion en références américaines prend un temps phénoménal, surtout qu'il faut sans cesse naviguer entre la bibliographie et le corps du texte.
En outre le genre (Orain, 2003b : 24) est très laid. Mais quel gain de place ! Et cela renforce la cohérence de la biblio.
Je sais qu'en abordant le chapitre 3 (anciennement 4), "D'une géographie à l'autre : un détour par Thomas Kuhn", il va y avoir de grosses saignées. C'est celui qui stratifie le plus grand nombre de couches d'écriture. C'est sans doute le coeur de tout ce que j'ai fait, mais c'est aussi un amas de bricoles hétéroclites. Je tiens énormément à ce travail, car il est la clé de voute de l'ensemble. Mais à la limite, il pourrait générer un autre livre, donc il va falloir faire attention, couper et ne pas rajouter. Si j'étais courageux, il faudrait aussi que je fabrique un nouveau chapitre avec les deux suivants. Cela voudrait dire trancher dans les analyses littéraires. Or, précisement, cette publication a du sens surtout en tant qu'elle exprime une certaine façon de travailler le corpus géographique.
Je n'ai donc pas trop envie de sabrer cela. Si j'écrivais un ouvrage sur le même sujet maintenant, il aurait sans doute un peu moins cette dimension poéticienne qu'avait ma thèse de 2003. Pour cette raison, j'ai spécialement envie de conserver celle-là. Sur le sujet des régimes (ou styles) épistémologiques, il y aurait tant à redire, à revoir. Les interprétations de textes, elles, ont leur autonomie. D'ailleurs, je m'étais rendu compte d'une chose quand j'essayais de relire des bouts de ma thèse : elle est incompréhensible si on ne fait pas l'effort de lire tous les passages cités, car ils sont plus que des pièces à conviction, ils ont une fonction motrice. Et ils donnent à voir de la géographie française des choses que je ne fais pas l'effort de reprendre. Le commentaire ne saurait être à mes yeux réitération du dit (ou de l'écrit). Par voie de conséquence, bien des choses que je formule supposent d'avoir lu ces extraits. Ce n'était pas délibéré en écrivant l'original, mais c'est devenu une contrainte de lecture forte, en un certain sens gênante.
J'essaie d'enlever les coquetteries et les obscurités du texte soutenu. Ces corrections nécessaires me donnent du courage pour dézinguer les commentaires infrapaginaux. Comme tant de choses deviennent superflues ! Pour ce qui est des phrases byzantines, c'est un plaisir de les casser en 2, 3 ou 4. En temps utile, je reprendrai les observations de Paule Petitier pour porter le coup de grâce à mon caquet.
Autant l'introduction, avec sa structure spiralaire, demeure un cauchemar à relire, autant la suite est comme une sorte de flot dans lequel je me laisse glisser, arrachant aux passages des branches mortes et colmatant des diverticules. Qui, en se relisant, n'a pas retrouvé cette expérience enfantine qui consiste à répéter tant de fois un mot trivial qu'il en devient hermétique ? Pareil avec tous ces paragraphes : ils ont un air de famille, c'est sûr, mais pour peu qu'on n'y prenne garde, on glisse dessus comme sur de la toile cirée.
Je veux un texte aussi lisible que possible. Je n'ai jamais cherché de près ou de loin à "faire compliqué", jamais. Je déteste cette réputation d'écrivant difficile. Je pense que je ne fournirai jamais un produit très immédiat, sans lourdeurs ni moments pénibles. Mais comment faire autrement quand on s'efforce de jouer franc-jeu ? Bien sûr, Thomas Kuhn et Howard Becker sont des exemples, aussi. Mais ce qu'ils font relèvent assez largement de la description épaisse, laquelle n'est pas toujours possible, surtout quand on commente la production d'autrui. Et qui peut prétendre avoir accès à une intelligibilité complète d'un livre comme Outsiders sans un processus d'interprétation a posteriori ? Les textes les plus clairs, les plus limpides en apparence, recèlent toujours des pièges, alors qu'un Pierre Bourdieu, difficile il paraît, me semble infiniment plus immédiat à saisir que Becker ou Goffmann. Le métadiscours alourdit les sciences sociales, les rend techniques, mais il offre un autre régime de clarté, sur le fond de l'argumentaire.
Je ne prétends pas me comparer à ces éminents messieurs. J'avais juste besoin d'exemples partageables. De toutes façons, je reviendrai sur cette question de la clarté, car elle me semble essentielle et pas du tout univoque, comme certains voudraient bien le laisser croire.

 

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Olivier Orain : curriculum vitae 2

Le CV en bonne et due forme est ici

 

Activités de recherche

Principaux centres d’intérêt en recherche

1 Épistémologie et histoire des sciences humaines (et de la géographie au premier chef)
2 Historiographie de Mai 1968 (et de ses « effets » supposés dans le champ scientifique)
3 Géographie théorique (analyse spatiale et théorie des systèmes)
4 Histoire culturelle de la Russie (XIXe – XXe siècles) et questions historiographiques afférentes

Collaborations
* Membre de l’équipe de recherche E.H.GO (Épistémologie et histoire de la géographie, directeur : Jean-Marc BESSE), composante du laboratoire Géographie-cités (U.M.R. 8504), depuis 1992.
* Co-directeur avec Wolf Feuerhahn de la Revue d’histoire des sciences humaines (RHSH) depuis décembre 2013.
* Co-directeur avec Catherine Rhein de l’Espace géographique depuis septembre 2016 (correspondant de décembre 2006 à mars 2008, au comité de rédaction de 2008 à 2010, directeur adjoint entre 2010 et 2016).

* Co-directeur de l'équipe EHGO avec Nicolas Verdier depuis mars 2018
* Membre du comité de lecture de l’encyclopédie électronique en ligne Hypergéo depuis septembre 2010.

* Membre du comité éditorial des publications de la Sorbonne depuis mai 2014.

* Membre du comité éditorial pour la refonte du dictionnaire Les Mots de la géographie (dirigé par Céline Rozenblat) depuis juillet 2012.

* Élu au conseil d’administration de la Société Française pour l’Histoire des Sciences de l’Homme (S.F.H.S.H.) entre décembre 2007 et mai 2014, secrétaire en 2011-2014.

Organisation de colloques internationaux

Responsable du groupe français à la conférence trilatérale de la villa Vigoni « Régimes de pouvoir global. La réception géo- et biopolitique des travaux de Friedrich Ratzel à propos d’une théorie de l’espace, en Europe du 20ème et 21ème siècle », dir. Ulrike Jureit, 2019-2022.

Animation de la recherche  :
* Responsable du Groupe de recherches sur les épistémologies de la géographie contemporaine (GREGc), composante de l’équipe E.H.GO, depuis décembre 2007.

* Responsable avec Muriel Rosemberg et Pascal Clerc du séminaire Les écritures du géographique

Organisation de colloque et journée d'étude :
* Avec Christian Grataloup : Journée d'étude de l'Association des géographes français, Les transformations de la géographie française au cours des années 1970 (1968-1981). Paris, 17 mai 2015.

* Avec Bertrand Müller : « Mai 1968, creuset pour les sciences de l'homme ? ». Colloque annuel de la Société française pour l'histoire des sciences de l'homme. Paris, 10-12 septembre 2008.

 

Invitations à titre individuel dans des séminaires de recherche :

Jeudi 11 février 2016, 15h00-17h00, EHESS, Séminaire "Faire science" (Camila Orozco-Espinel et Yann Renisio), Paris, bat. "Le France" : « Faire science en géographie (1930-1980). Perspectives transatlantiques ».

Mercredi 20 mai 2015, 10h00-17h00, Atelier EHESS / Archives nationales, « Comment faire l’histoire des sciences sociales ? », Pierrefitte sur Seine : « Est-il possible d’écrire l’histoire d’un auteur contemporain ? » (à propos de la publication d’un recueil d’articles de Jean-Claude Chamboredon, présenté par Paul Pasquali, intervention sur la « tranche » 16h00-17h00).

Vendredi 30 janvier 2015, 14h00-16h00, Paris, Séminaire « Histoire des sciences humaines et sociales » (Centre Alexandre Koyré) : « Les 'années 68' des sciences humaines et sociales » (Présentation du numéro 26 de la Revue d’histoire des sciences humaines en présence de plusieurs contributeurs au volume).

Vendredi 12 décembre 2014, 14h00-16h00, Paris, Séminaire du Gaddal (IHEAL) : « Les conceptions de la science en géographie »

Vendredi 4 avril 2014, 14h00-16h00, Séminaire du Gaddal (IHEAL). « Faire de la géographie, entre logique disciplinaire, exigences scientifiques, spécialisation et construction d’objet ».

Vendredi 31 janvier 2014, 14h00-17h00, Groupe Dupont (Avignon). Avec Marie-Claire Robic : « Controverses en géographie. Perspectives d'histoire épistémologique ».

Vendredi 18 novembre 2011, 9h00-17h00, Séminaire ART-Dev « Sens et portée de la problématique des effets de lieu en géographie et en sciences sociales » (organisé par Catherine Sélimanovski). Discutant invité

Mercredi 18 novembre 2009, 15h00 – 18H00, Séminaire Paris 8/Ladyss (Saint-Denis). Intervention intitulée « Écologie humaine. Éléments sur l’émergence plurielle d’un syntagme ».

Vendredi 11 mai 2007, 11H00 – 12H00, Séminaire EUGÉA (Lyon), « Les nouvelles cartes du monde ». Intervention intitulée « 30 ans de lectures critiques de la production cartographique : ce qu'une posture constructiviste peut apporter en géographie »

Vendredi 13 janvier 2006, 14H00 – 16H00, Centre Koyré et Société française pour l’histoire des sciences de l’homme (Paris). « Les épistémologies du géographe (1900-1990), entre conformités institutionnelles et pratiques réelles »

Samedi 10 décembre 2005, 9H00 – 13H00, Groupe Dupont (Avignon). « Perspectives sur l’évolution de la géographie en France depuis les années 1960 ».

Communications à des colloques et autres manifestations scientifiques :

Menaggio, Villa Vigoni (2022), 3e session de la Conférence trilatérale Villa Vigoni « Régimes de pouvoir global. La réception géo- et biopolitique des travaux de Friedrich Ratzel à propos d’une théorie de l’espace, en Europe du 20ème et 21ème siècle » (14-17 novembre 2022). Présentation d’une communication intitulée « Friedrich Ratzel’s ‘demonization’ in post-1945 France as a result of a transatlantic circulation »

Kiel (2019) : Workshop « Histories of Quantitative Revolutions in Geography » organisé par F. Gyuris, B. Michel & A.-K. Paulus. (24-25 septembre 2019) Conférencier invité. Présentation d’une communication intitulée « The French “géographie théorique et quantitative” (1971-1996). Overview of a multi-faceted tradition’s blossoming. Histories of Quantitative Revolutions »

Liège (2018) : Colloque « Mai 68 et les sciences sociales » organisé en l’honneur du Pr Marc Jacquemain (7 décembre 2018). Conférencier invité. Présentation d’une communication (introductive) intitulée « Les « années 68 » des sciences humaines et sociales françaises : lieux, temporalités ». Texte à paraître dans un volume de Mélanges.

Paris (2018) : Journée d’étude de la revue Tracés, « Ce que la revue fait aux sciences humaines et sociales » (30 mars 2018). Participation (avec Wolf Feuerhahn) à la table-ronde « La revue comme lieu de pouvoir » (9h45 – 12h00). Sur invitation. Texte publié.

Paris (2017) : Colloque « Norbert Elias, sociologue de la connaissance et des sciences », Centre Koyré & Laboratoire Printemps (19-20 janvier). Présentation d'une communication intitulée « Norbert Elias, lecteur de la controverse Lakatos-Kuhn», le 20 janvier 2017, Centre Koyré, 10h.

Saint-Dié (2016) : Festival international de géographie (30 sept. - 2 oct.). Conférence intitulée « Renée Rochefort (1924-2010), femme et géographe des questions sociales», le 30 septembre 2016, 16h, Grand salon de l'hôtel de ville.

Moscou (2015) : Colloque régional de l’Union géographique international (17-21 août 2015). Communication intitulée “Political geography, geopolitics, geography of power in XXth Century French Geography, a question of labels?” (en anglais) dans la session conjointe « histoire de la géographie et géographie politique », le mercredi 19 août 2015.

Paris (2014) : Colloque Dans l'atelier des intitulés. À propos de la singularité du Collège de France. 27-28 novembre 2014. Communication avec Marie-Claire Robic intitulée « La géographie au Collège de France (milieu XIXe-milieu XXe siècle), ou les aléas d’une inscription disciplinaire»..

Paris (2014) : Journée d'étude de l'Association des géographes français,  Les transformations de la géographie française au cours des années 1970 (1968-1981). 17 mai 2015. Communication intitulée « Les années 68 de la géographie française».

Albi (2014) : Séminaire épistémologique Approche relationnelle et Political ecology. Enjeux pour une géographie de l'environnement et du pouvoir, 13-14 mai 2014. Conférencier invité. Communication intitulée « Claude Raffestin, une revisite dans le prisme de l'écologie humaine».

Paris (2014) : Colloque de la Société d'histoire et d'épistémologie des sciences du langage Modèles et modélisations en sciences du langage, de l'homme et de la société Perspectives historiques et épistémologiques, 24-25 janvier 2014. Conférencier invité. Communication intitulée « Le rôle du raisonnement graphique dans les modèles géographiques. Contribution à une épistémologie historique de la modélisation des spatialités humaines ».

Neuchâtel (2012) : Journée d’étude Les tentations fictionnelles du savoir, N. Vuillemin, dir., Neuchâtel, 21 mai 2012. Conférencier invité. Communication intitulée « L’écrit des géographes : entre contraintes de réalisme et exigences savantes ».
Porquerolles (2009) : Biennale d’histoire des théories linguistiques, Qu’est-ce que l’historicité des idées linguistiques ?, S. Archaimbault et C. Puech, dir., Porquerolles, 31 août - 5 septembre 2009. Conférence intitulée « Les pratiques de l’histoire de la géographie en France depuis 1969 » (1er septembre 2009)
Paris (2008) : Colloque Mai 68, creuset pour les sciences de l’homme ?, B. Müller et O. Orain (dir.), Paris, Centre Malher, 10-12 septembre 2008. Allocution introductive au colloque : « De la légende dorée à la série noire : la construction des mythes universitaires sur l’« influence de Mai-68 » »
Toulouse (2003) : Journée Rencontres entre mathématiques appliquées et sciences de l’homme, B. Jouve et S. Mercier, dir., 8 avril 2003.
Présentation d’une communication orale intitulée : « L’émergence de préoccupations "quantitativistes" dans la géographie française (1960-1980) : circonstances, formes et résistances »
Rennes (1999) : Colloque Rennes (1899-1999). La fondation des laboratoires de géographie et la figure d’Emmanuel de Martonne, G. Baudelle, J.-P. Marchand et M.-C. Robic (dir.), Rennes, Institut de géographie, 4-6 novembre 1999.
Présentation d’une communication orale intitulée : « Emmanuel de Martonne, constructeur de l’orthodoxie implicite de l’écriture post-vidalienne ? » Texte publié.
Cerisy (1999) : Colloque Logique de l’espace, esprit des lieux, J. Lévy et M. Lussault (dir.), Cerisy, 21-26 septembre 1999.
Intervention orale intitulée : « Pour une histoire des pratiques scripturaires de la géographie » dans l’atelier « Le fil de l’histoire (continuités et discontinuités de la géographie) ». Texte publié.
Poitiers (1999) : Colloque interdisciplinaire Représentation(s), G. Ferréol (dir.), Poitiers, Maison des sciences de l’homme et de la société, 5-7 mai 1999.
Présentation d’une communication orale intitulée : « Le plain-pied du monde. Évolution du statut du référent dans la géographie humaine française au XXe siècle ».
Sion (1997) : Colloque international Géographie(s) et langage(s) : interface, représentation, interdisciplinarité, G. Nicolas, J.-P. Ferrier et M.-C. Robic, dir., Institut universitaire Kurt Bösch, Sion, Suisse, 11-12 septembre 1997.
Présentation d’une communication orale intitulée : « Les motivations du discours géographique. Contribution à une étude textuelle des écrits des géographes postvidaliens ». Texte publié.


Encadrement de thèses (en cours)

* Kimberley du Buat, Être géographe en France, une socio-géographie d’un groupe professionnel, thèse de doctorat sous la direction d'Olivier Orain, sujet déposé en octobre 2022.

* Nicolas Szende, L’analyse spatiale dans le champ universitaire britannique : de la « New Geography » à l’entrepreneuriat de la donnée ?, thèse de doctorat sous la direction de Maryvonne Prévôt et Olivier Orain, Lille/Paris1, sujet déposé en septembre 2022.

* Hugo Cupri, Les géographes et le "politique". La géographie française face à une catégorie fluctuante (1880-2000), Paris 1, thèse de doctorat sous la direction de Florence Deprest et Olivier Orain, sujet déposé en octobre 2021.

Encadrement de thèses (soutenues)

* Matthieu Pichon, Les géographes et l'action publique urbaine : une politique de l'offre ?, Paris 1, thèse de doctorat sous la direction d'Olivier Orain, soutenue le 15 avril 2024.

* Dylan Simon, Les inscriptions savantes de Maximilien Sorre (1880-1962) entre conformation et singularisation dans le champ de la géographie, Paris 1, thèse de doctorat sous la direction de Jean-Marc Besse et Olivier Orain, soutenue le 28 novembre 2017.

* Sylvain Cuyala, Les petits mondes de la géographie théorique et quantitative (années 1970-2000). Analyse structurale des réseaux et étude des productions d’un mouvement hétérogène et transnational. Paris, université de Paris 1, thèse de doctorat sous la direction de Denise Pumain et Marie-Claire Robic, soutenue le 8 octobre 2014.

* Pierre Pistre, Gentrification, paupérisation et vieillissement dans les espaces ruraux français (1962-2006). Paris, université de Paris 7, thèse de doctorat sous la direction de Catherine Rhein, soutenue le 7 décembre 2012.

Intervention dans des séminaires de l’équipe E.H.GO et de l'UMR 8504 (Paris)

Octobre 2021 : Pour une histoire sociale des sciences sociales

Avril 2017 (avec Muriel Rosemberg) : Sur les écritures de Roger Brunet (séminaire écritures du géographique)

Mars 2017 : Espace, géographie, écriture (séminaire écritures du géographique)

Septembre 2015 : Géographie politique, géopolitique, géographie du pouvoir au XXe siècle, une réflexion sur des opérations d'étiquetage

Janvier 2015 : Trajectoire des équipes (PARIS, EHGO, Géophile, CRIA) et de Géographie-cités

Décembre 2014: Claude Raffestin, l'écologie humaine pour programme

Octobre 2010 : Ce que Mai 68 a fait à la géographie française

Mai 2010 (avec Fabrice Ripoll) : Un programme de recherche pour étudier les épistémologies de la géographie contemporaine

Novembre 2006 : Les géographes et les démarches cliniques

Février 2004 (avec Marie-Pierre Sol) : Pour une sémantique historique de "géographie sociale"

Décembre 2002 : La géographie française dans le prisme kuhnien

Mai 2002 : Roger Brunet et la « nouvelle géographie » : convergences et singularité

Avril 2001 : Compte-rendu de l’ouvrage de Jean-Michel Chapoulie, La tradition sociologique de Chicago. 1892-1961, Paris, Le Seuil, 2001

Juin 2000 : Le rôle de valeurs pré-constructivistes dans la remise en question de la géographie classique française (années 1970 - années 1990)

Mai 1998 : Géographie et réalisme

Mars 1997 : La quadrature d’un concept : organisation de l’espace


Bilan et nuances

C’est dans le champ de l’histoire et de l’épistémologie de la géographie (et des sciences sociales) que se situe l’essentiel de mon activité de recherche, mais aussi mon actuelle reconnaissance professionnelle. J'ai pourtant mené d'autres travaux, moins visibles car n'ayant pas fait l'objet de publications. En particulier des travaux de terrain que j’ai menés durant mes années toulousaines : sur la représentation de la qualité dans le vignoble de Cahors, sur les conflits socio-spatiaux engendrés par la périurbanisation dans le Sud-Ouest (agglomérations de Cahors, Montauban et Toulouse), sur les formes de diversification de l’activité en milieu agricole dans le Lot (filières de « qualité », agrotourisme, parcs régionaux). Ces travaux étaient intimement liés à ma position de formateur aux métiers de la recherche en géographie rurale (licence). En 2005-2006, j’ai développé un « chantier » avec des étudiants de niveaux divers autour des mouvements de rejet contestant l’implantation d’un second aéroport « toulousain » dans le secteur de Verdun-sur-Garonne-Monbéqui (Tarn et Garonne).

 

Domaines d’enseignement principaux (anciens ou récents) :

- Histoire et épistémologie de la géographie (depuis 1997)

- Philosophie des sciences (depuis 1997)

- Géographie rurale (1992-2006)

- Géographie de la Russie et des pays proches (1996-2006)

- Préparation aux concours (tutorat depuis 1996, CM depuis 1997 - jusqu'en 2006)

- Initiation à l’analyse spatiale (1997-2006)

- Géographie urbaine (2001-2006)

 
Encadrement de DEA (Master 2) et de maîtrises (Master 1)

* Valentin Six, Paris 1, Paris 4 et Paris 7 : trois « écoles » de géographie ? Explorer les cheminements de trois géographies universitaires ex-sorbonniennes de 1968 à nos jours, Paris, université de Paris 1, Mémoire de recherche (M2), sous la direction d'Olivier Orain, juin 2021.

* Hugo Cupri, Les Géographes et le politique, Paris, université de Paris 1, projet de thèse (M2), sous la direction d'Olivier Orain, septembre 2020.

* Léonie Matuszewski, Lieux et organisation sociale des vogueurs à Paris: l'hypisation du voguing, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d'Olivier Orain, juillet 2019.

* Hugo Cupri, Les thèmes politiques dans la géographie française des années 1945-1981, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d'Olivier Orain, juillet 2019.

* Ophélie Leverbe, Les géographes et la catégorie de « patrimoine » : histoire et sociologie d’une appropriation, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d'Olivier Orain, juillet 2017.

* Roxane Foroughmand, La célébration de Nowruz à Los Angeles : l'affirmation de la communauté iranienne dans l'espace public du comté californien, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d'Olivier Orain et Nader Vahabi, juin 2017.

* Jean Reynès, Pauvreté et précarité dans les espaces ruraux de faible densité, Paris, université de Paris 1, projet de thèse (M2) sous la direction d'Olivier Orain, juin 2017.

* Hyejoo Noh, Les spatialités d'une déviance du genre : le tabagisme féminin en Corée du Sud et ses stratégies d'évitement de la vindicte publique, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d’Olivier Orain, septembre 2016.

* Jean Reynès, Faire avec l'isolement en espace de faible densité : les hommes seuls dans le Nord-Aveyron, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d’Olivier Orain et Pierre Pistre, juin 2016.

* Oriane Vilain, La mise en récit des régions frontalières tchéco-allemandes de Bohème dans les romans tchèques de la période communiste, Paris, université de Paris 7, mémoire de fin d'études (M2), sous la direction d'Olivier Orain et Claude Grasland, septembre 2015.

* Mickaël Sousa, Construction sociale d'un quartier gay à Lisbonne : entre pratiques et représentations d'un espace, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d’Olivier Orain, juin 2015.

* James Vindex, Diffusion d’une perspective qualitative et rapports sociaux de production dans l’aire de production du thé de Darjeeling, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d’Olivier Orain, juin 2014.

* Mikhaël Naciri, La réception de l’œuvre de David Harvey en France (1969-2013), Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d’Olivier Orain, juin 2013. 

* Matthieu Pichon, Un tournant « représentationnaliste » dans la géographie urbaine (1970-1990) ?, Paris, université de Paris 1, mémoire de master (M1) sous la direction d’Olivier Orain, juin 2013.
* Sylvain Cuyala, Le référent allogène dans la géographie française contemporaine. L'étranger et les autres disciplines dans les Annales de géographie durant la période 1945-1984, Paris, université de Paris 1, septembre 2007, mémoire de master (M1) sous la direction de Marie-Claire Robic et Olivier Orain.
* Pierre Pistre, La contestation face à une grande infrastructure de transport, l’exemple du second aéroport toulousain dans les cantons de Grenade et Verdun-sur-Garonne, Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, septembre 2006, mémoire de master (M1) sous la direction d’Olivier Orain et Fabienne Cavaillé.
* Mélanie Foulon, L’évolution des thématiques urbaines en trente ans de parution d’une revue : le cas de L’Espace géographique (1972-2002), Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, septembre 2003, mémoire de maîtrise sous la direction d’Olivier Orain et Michel Roux.
* Laurent Nocco, Europe centrale, Europe de l’Est, Europe médiane : étude d’un objet régional flou dans la géographie française au xxe siècle, Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, septembre 2002, mémoire de maîtrise sous la direction d’Olivier Orain et Michel Roux.
* Mélanie Gambino, Le concept de faible densité de population : éléments théoriques pour une application en Irlande, Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, mémoire de DEA ESSOR sous la direction d’Olivier Orain et Philippe Sahuc, septembre 2002.
* Mélanie Gambino, La faible densité en Irlande : contrainte ou simple cadre de vie ?, mémoire de maîtrise (bénéficiant d’une bourse ERASMUS) sous la direction d’Olivier Orain et du Prof. Desmond Gillmor (Trinity College Dublin), Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, septembre 2001. Co-direction effective de Marie-Pierre Sol.
* Claude Charles, Dynamique des acteurs professionnels et processus de territorialisation. Le cas de vignobles riverains du Tarn (Gaillac et Côtes du Frontonnais), mémoire de maîtrise sous la direction d’Olivier Orain, Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, septembre 2000.
* Anne Biau, Périurbanisation. Objet et formes géographiques, mémoire de maîtrise sous la direction d’Olivier Orain, Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, septembre 1999.
* Véronique Baptiste, L’identité communale à l’épreuve de la périurbanisation. Une approche statistique et de géographie sociale. Le cas de l’espace péri-urbain de Rodez, mémoire de maîtrise sous la direction de Hélène Guétat-Bernard et O. Orain, Toulouse, université de Toulouse-le Mirail, septembre 1999.
* Emmanuel Meillan, L’objet “ vignoble ” dans la géographie classique française, mémoire de maîtrise sous la direction de Marie-Claire Robic et Olivier Orain, Paris, université de Paris I, juin 1997.
* Anthony-Jean Colombani, Fiction littéraire et écriture du territoire. Des exemples corses, mémoire de maîtrise sous la direction de Marie-Claire Robic et Olivier Orain, Paris, université de Paris I, juin 1997.
 
Autres expériences liées à l'enseignement et/ou associatives
J'ai passé deux années à l’Alliance française de Bahrein (1993-1995), où j’ai appris à enseigner aux enfants et aux adolescents, non pas certes l’histoire-géographie mais le français. Elles m’ont apporté une réelle expérience du métier d’enseignant, y compris dans ses difficultés.

Durant 8 ans (2007-2014), j'ai fait de nombreuses interventions en milieu scolaire (IMS) pour le compte de l'association SOS homophobie, à l'occasion desquelles je me suis « frotté » à des publics extrêmement divers de collégiens et lycéens. Entre 2008 et 2016, j'ai aussi été écoutant sur la ligne téléphonique et répondant courriel de cette association. J'ai enfin et surtout repris en 2008 la référence d'un groupe intitulé « adolescence et homophobie» qui a créé en 2010 sous ma direction (et avec l'aide décisive de Bartholomé Girard) le site C'est comme ça, devenu peu à peu une référence. Dans ce cadre, j'ai fourni initialement 80% des contenus, initié une rubrique de témoignages et par suite accompagné par courriel une vingtaine d'adolescent-e-s par an entre 2010 et 2017. Depuis 2017, j'ai réduit très fortement mon implication dans l'association. Je ne m'occupe plus du site et me concentre sur deux activités ponctuelles et peu absorbantes.

Langues pratiquées : anglais et russe, un peu d'allemand

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